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PEUT-ON SE PASSER DES NAPPES PHREATIQUES ?

En veille sur le marché, nous gardons un œil sur les acteurs et les innovations qui touchent de près ou de loin à la gestion des ressources en eau, que nos métiers impactent à plus ou moins grande échelle. COSUCRA, l’industriel belge spécialisé dans les ingrédients végétaux, a conclu un partenariat avec la SOCIETE WALLONE DES EAUX (SWDE) pour sécuriser son développement tout en favorisant la reconstitution d’une nappe d’eau sur-exploitée.

 

Aujourd’hui, l’usine de COSUCRA est alimentée en eau principalement par la rivière Escaut et par un puits d’eau souterraine. Elle est située sur la nappe phréatique calcaire carbonifère qui s’étend de Namur à Lille et dont le niveau diminue depuis 1910 jusqu’à atteindre un seuil critique à la fin du siècle dernier. Dans ce cadre, en 1995, la Wallonie, la Flandre et la France se sont engagées à réduire leurs prélèvements.

Depuis, les volumes équivalents sont fournis par le complexe de Gaurain-Ramecroix, construit, baptisé et exploité par la SWDE. La Transhennuyère recycle en eau potable des millions de m3 d’eau rejetés par l’industrie minière très active de la région. La mise en fonctionnement de cette station de potabilisation s’est accompagnée d’une augmentation graduelle du niveau de la nappe phréatique, les efforts devant être maintenus pour atteindre le niveau historique.

A partir de 2024, COSUCRA sera approvisionnée en eau potable par la Transhennuyère. L’accord s’étend sur les 25 prochaines années. La SWDE réalisera les travaux de raccordement et la capacité augmentera progressivement à partir de 2026, ce qui permettra à COSUCRA de réduire puis d’arrêter ses prélèvements directs dans la nappe phréatique.

 

Un modèle à dupliquer ?